Mourir avec Paris – Anaëlle Jonah

Mourir avec Paris – Anaëlle Jonah

Mourir avec Paris - Anaëlle Jonah | Auto-Édition
comment suis-je

censée poursuivre

cette existence quand

je n’ai appris à compter

que jusqu’à toi

Un titre lourd d’émotions… annonciateur de celles qu’on ressent à la lecture du livre d’Anaelle Jonah (@parisianpoetry).

Il y a quelque chose d’horriblement doux dans le style poétique de cet ouvrage. Mélange de textes et d’illustrations faites de ses mains. Douceur des traits et des lettres pour décrire des maux trop souvent tus. On aime à cœur ouvert. Comme on pleure à pas feutrés : une larme coule sur notre joue sans qu’on s’aperçoive que notre coeur avait commencé à trembler. Il y a de la pudeur chaude et authentique dans le style d’Anaëlle.

Cet ouvrage réparti en 4 grands chapitres transpire le bonheur de vivre. Le bonheur d’aimer et d’en souffrir, mais de recommencer. Le bonheur de se heurter aux expériences identitaires et de traverser des moments de vie qui marquent, de rencontrer des personnes dont la présence s’imprègne dans les pores de la peau. Et dont l’absence nous laisse desséchés et assoiffés de l’espérance de les retrouver. 

C’est une histoire, celle d’Anaëlle, et c’est aussi la nôtre, d’une certaine manière. Il y a de ces expériences si bien décrites, vivantes de transparence qu’on s’y identifie sans difficulté. L’amour, le deuil, la perte, la joie, les peines, la reconstruction dans la destruction… des thèmes au demeurant classiques, déjà vus, déjà entendus, déjà lus. Peut-être, mais pas avec les couleurs qu’utilise Anaëlle pour créer ces tableaux surréalistes.

Je vous invite à découvrir Mourir avec Paris, et vous partage plus bas un extrait

« si je suis difficile à satisfaire
c’est parce que je sais
ce que je veux
et surtout
ce que je vaux
je ne suis pas née
la bouche et les mains
grandes ouvertes
pour me contenter
de ce que le monde
est prêt à me céder »