Tu peux directement écouter l’épisode, tout en bas, ou lire sa retranscription ci-après
Dans cet épisode, je fais un état des lieux des années 2021 et 2022 pour comprendre pourquoi mon livre a pris autant de retard et n’ai toujours pas sorti.
Plusieurs raisons :
Continuer à promouvoir son premier livre
Une fois mon premier livre sorti, j’ai dû m’en occuper, et assurer seule sa promotion. L’année 2021 a été chargée. J’ai participé à plusieurs événements, ateliers, et autres rendez-vous littéraires qui m’ont pris du temps à organiser et à préparer. J’ai fait beaucoup d’allées/retours dans une dizaine de librairies parisiennes dans lesquels mon livre était référencé. J’ai également dû m’occuper des envois de mon livre à la FNAC, car ça aussi je l’ai ajouté à ma liste de diffusion et cela a été plus chronophage que je le pensais. Tout le travail fait pour mon premier livre avait pour objectif de préparer la sortie du second livre, mais en même temps cela me laissait peu de temps pour écrire et avancer.
Moralité : il est important de ne pas se laisser happer par le travail promotionnel et de diffusion de son premier ouvrage si on veut pouvoir avancer sur le second. Peut-être aurais-je dû définir plus de plages d’écriture, pour créer ce temps et n’ont dépendre de mon agenda pour m’octroyer un moment d’écriture.
Changer d’angle narratif en cours d’écriture
Pour ce second livre, j’avais la volonté de faire quelque chose de différent en mêlant fiction et poésie sous la forme d’une histoire, pourquoi ? Par challenge et pour proposer quelque chose de différent, pour tenter de toucher une cible plus large. Erreur, je suis parie d’un postulat et ai transformé l’histoire que je voulais raconter pour qu’elle plaise. C’est vrai qu’on écrit pour son lecteur, mais ça doit venir de son point de vue et de son style. Résultat, j’ai douté du message que je voulais transmettre et de la qualité de mes textes. Je m’y suis reprise à plusieurs fois pour trouver une trame narrative qui me conviennent, tout en ne spoliant pas l’effet de surprise que je souhaitais mettre dans ce second livre. In fine, je suis revenue à mes premiers amours, en agençant les textes selon des thématiques, tout en laissant ainsi soin au lecteur d’y voir une histoire ou juste un enchaînement heureux de mots…
Moralité : certaines personnes commencent par une trame avant d’écrire un livre. Même pour de la poésie contemporaine. De mon côté, je rassemble tout ce que j’ai à dire et ensuite je définis une trame. Peut-être aurait-il fallu pour ce second livre, que je raisonne autrement, en choisissant des catégories proches du message global que je souhaite transmettre, puis y répartir les textes associés. Les deux méthodes se valent, l’objectif étant de ne pas se perdre en cours de route, au risque de… perdre du temps.
Ne pas gérer la charge émotionnelle de l’histoire
Si tu ne le sais pas encore, ce second livre est un livre sur l’amour, sauf que lorsque j’étais en train de finaliser le recueil, j’ai connu une déception amoureuse. Pas facile, donc, de continuer à écrire sur l’amour quand on a qu’une envie, c’est de se terrer au fond d’un trou et de se laisser le temps de digérer cette déception. J’ai fini par prendre sur moi et dissocier les deux, mais c’est un obstacle que je n’avais pas anticipé !
Moralité : ne pas oublier l’aspect thérapeutique de l’écriture. Il faut être prêt à s’accorder des moments de pause, à reporter l’écriture de certains passages s’ils sont trop difficiles émotionnellement. Même si on écrit de la science-fiction, j’aime à croire qu’on peut se laisser submerger par certaines émotions, scènes et qu’il est donc important d’arriver à se détacher d’elles lorsqu’elles sont chargées émotionnellement.
Mon agenda n’est pas le même que celui de mes prestataires/partenaires
Entre les bêta-lectrices, les illustrateurs éventuels, la correctrice/éditrice freelance avec laquelle je voulais travailler… il y avait une gestion de la temporalité qui m’a complètement échappé. C’est important de laisser assez de temps à tes bêta-lecteurs/trices de parcourir ton livre, pour pouvoir te faire des retours constructifs. J’ai mis un certain temps à les choisir et par la suite, j’ai dû m’adapter au retard de certains d’entre eux. Les impondérables arrivent, la vie est ainsi faite, mais il faut pouvoir les anticiper au mieux.
Moralité : demander à tes partenaires/prestataires quels sont leurs délais et essayer au mieux de leur expliquer ton rétroplanning pour voir dès le départ s’il s’accorde réellement à leur agenda et à leur manière de travailler.
Garder la motivation, la flamme
L’envoi de mon manuscrit à des maisons d’édition m’a aussi servi d’excuses pour ré-écrire à foison ce manuscrit et pour ne pas arrêter une date définitive. Ce qui a conduit aussi au fait que l’agenda de ma correctrice était souvent déjà remplit, ce qui reportait une date potentielle de sortie, ce qui me laissait la dangereuse tentation de modifier à nouveau des éléments et… bref tu vois se dessiner le cycle infernal ? À cela s’ajoute le fait de ne pas avoir de retour de la part des maisons d’éditons auxquelles j’avais envoyé mon livre et voilà… on rentre dans une phase de découragement.
Moralité : il est important de se donner une date butoir pour chacune des étapes menant à l’autoédition de son livre. Sinon c’est la procrastination, la perte de motivation et donc l’échec assuré !
J’espère que je ne t’ai pas démotivé avec tous ces point à ne pas oublier 🙂 En tout cas, si j’ai un seul conseil à te donner, c’est de t’organiser si tu te lances dans l’autoédition c’est d’avoir les bons outils. J’utilise Notion au quotidien, et je pense que pour mes prochains ouvrages, je m’appuierai dessus pour définir plus précisément ces fameuses dates butoirs !
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