06 — Et si je choisissais l’édition classique pour mon second livre ?

L’épisode de cette semaine sera un peu différent des précédents. Aujourd’hui, je vais te parler d’une décision importante que j’ai prise. Sans doute l’une des plus importantes à ce jour dans ma jeune carrière d’autrice. Si tu as écouté les épisodes précédents, tu sais donc que j’ai autoédité mon premier livre et tu sais pourquoi. Si ce n’est pas le cas, je te renvoie au dernier épisode, le numéro 5. Si tu me suis sur Instagram, tu sais sans doute également que j’écris actuellement mon 2e livre. Comme pour le premier, j’avais prévu de l’autoéditer et de le sortir avant les fêtes de Noël. Mais après une réflexion de plusieurs jours, j’ai changé d’avis. J’ai décidé de tenter l’aventure de l’édition. Cette semaine, je vais donc te parler des raisons pour lesquelles j’ai fait ce choix. Peut-être que mon expérience pourra te servir, qui sait ?

La nature de ce 2e livre :
  • une différence avec le premier, qui donnerait la possibilité de sortir de la catégorie « poésie » et donc de toucher indirectement plus de monde. Je ne t’en dis pas trop pour l’instant, mais tu en sauras plus au fur et à mesure de son écriture. 
  • le sujet : l’amour, il faut du temps pour parler d’amour. En reprenant les poèmes, en les agençant, avec le logiciel Notion, je me suis rendue compte que ce 2e livre m’amènerait à aller dans des eaux encore plus profondes. Même si je ne m’inspire pas uniquement de ma vie, mais également des personnes fictives ou non qui ont pu me marquer, la part personnelle impliquée dans la narration de cette histoire requiert une attention particulière de ma part
  • mon premier livre est mon bébé, mais en réalité le second va l’être aussi. J’ai envie d’apporter quelque chose de plus dans cet ouvrage. Comme toujours, je souhaite que ce soit un livre doudou., une forme de compagnon de route. Et mon intuition me dit que je dois prendre le temps nécessaire pour y parvenir.
  • sa longueur : le premier livre faisait 124 pages. Cette fois, je souhaite aller plus loin et contrairement au premier, ne pas avoir le sentiment quelque mois après que j’avais encore des choses à dire. Même si je n’exclus pas que cela se produise. Est-ce qu’on finit vraiment de dire tout ce qu’on a envie de dire lorsqu’on écrit un livre ?
La nature particulière de ce second livre exige de prendre le temps :
  • je suis en autoédition et subitement cela m’a frappé, même si je le savais : je fais ce que je veux. Je n’ai de compte à rendre à personne. L’ensemble des actions que je mène depuis janvier 2020 et l’urgence de vouloir tout faire aussi parfaitement que possible commençait à générer un stress inutile. Cette aventure doit être un plaisir avant tout. Je l’ai dit dans l’épisode 1 du podcast, lorsque l’on sait pourquoi on souhaite écrire un livre et ensuite pourquoi on souhaite l’autoéditer, il faut se donner la force mentale d’aller jusqu’au bout. Et je sais que j’ai eu cette force et qu’elle est toujours là pour le second livre. Mais j’ai envie que le plaisir dure plus longtemps que cela a été le cas pour le premier. J’ai envie de plus d’un mois de plaisir.
  • comme j’ai tout fait dans la précipitation pour le premier, je découvre donc au fur et à mesure, des choses liées à l’autoédition, que peut-être j’aurais dû savoir avant. Et c’est OK. C’est OK de changer de plan de route, de se tromper, de recommencer, de tomber, de persévérer. C’est OK de tout reprendre à zéro. Et je l’accepte. Ce que je vis en ce moment, jamais je n’aurais pensé le vivre. Et j’ai envie d’en savourer chaque instant.
Le premier livre n’a pas encore fini de faire parler de lui :
  • j’ai appris via un des libraires qui vendent mon livre que les maisons de poésie réalisaient des tirages autour de 300 ouvrages pour les nouveaux auteurs. À ce jour, mon recueil a dépassé ce chiffre et va bientôt atteindre les 400 ouvrages. Et je sais que ce n’est le début. Aussi, l’objectif à savoir « est-ce » que je peux faire aussi bien qu’une maison d’édition a été atteint. 
  • contacter la presse spécialisée et prendre le temps de bien le faire
  • entrer en contact avec les associations de poésie, les organismes
  • participer à des concours de poésie pour augmenter ma notoriété et me confronter également au stress, au challenge et aux échanges avec d’autres auteurs et autrices
Une stratégie bien rodée, un mix entre édition et autoédition :
  • je ne renonce pas à l’autoédition, bien au contraire puisque je vais continuer de communiquer et faire la promotion du 1er ouvrage. Simplement, je vais dès aujourd’hui et non dans un an, d’abord tenter l’aventure de l’édition pour chacun de mes ouvrages et si je n’obtiens que des refus, je passerai par l’autoédition ensuite. D’après mes calculs, j’ai ainsi une marge de 6 mois pour attendre un retour des maisons d’édition contactées. Ce délai me permet de préparer et ajuster le plan marketing du livre s’il venait à être refusé partout, tout en continuer à travailler sur celui qui viendra après. Bien évidemment, on ne peut être sûrs de rien, tout cela est fictif et il y a beaucoup d’éléments qui sont indépendants de ma volonté. 
La curiosité, l’envie, le besoin de légitimité :
  • Depuis que j’ai sorti mon livre, j’ai petit à petit commencé à lire et écouter des écrivains ou professionnels de l’édition parler. Partager leur métier, ce qu’ils font, comment ils le font ? En plus d’entendre le parcours d’écrivains et écrivaines comme moi, je découvre un tout nouveau monde. Ses complexités, ses richesses, ses aspérités, ses incohérences, son manque d’inclusivité, sa misogynie, sa tendance également à être un poil raciste… C’est tout un monde qui s’ouvre à moi et oui, il me fascine. La curiosité me pousse à vouloir l’explorer. À m’y engouffrer et à voir ce que je peux apprendre en m’y confrontant. Je rentre petit à petit dans cet univers et il me fascine. C’est mon enfant intérieur, la petite fille qui rêvait d’écrire un livre, de voir son ouvrage dans les rayons comme ceux de ses héros et écrivains préférés quai envie de s’autoriser à rêver encore. 
  • peut-être qu’il y a aussi la part de moi studieuse, qui a besoin d’avoir quelque chose d’officiel, un statut pour accepter sa légitimité dans cet univers et en tant qu’écrivaine. S’autoproclamer reine n’a pas la même saveur que d’être élue par un vote.
L’équilibre de ma vie personnelle et professionnelle
  • de nature à vouloir faire les choses vite, mais j’essaie depuis, un peu, plus d’un an, paradoxalement de vouloir prendre le temps de ralentir. Depuis le premier confinement, le besoin s’est fait sentir, mais je l’ai mis de côté, galvanisée par l’excitation de sortir un livre et de prendre une décision au pied levé.
  • j’ai entendu qu’en autoédition il fallait sortir plusieurs livres par an pour maintenir un lien avec sa communauté. Sauf que je ne sais pas si cela peut vraiment s’appliquer à tout le monde, à quel point cela est fiable et si cela s’applique également à la poésie. Je fais le choix de créer mon propre rythme. Et si d’aventures, je perds un peu au passage, eh bien j’ajusterai pour la prochaine fois.
  • envie de continuer à explorer d’autres formes d’art et besoin de temps pour le faire. J’ai fait appel à des illustrateurs pour ce premier recueil, mais j’aimerais bien pouvoir moi-même illustrer les suivants. D’autant que cela me donnerait accès à d’autres formes de partenariats pour faire parler de mon travail. Pourquoi ne pas mêler peinture et poésie ? Photo et poésie ? J’ai commencé à tester ces deux activités ces dernières semaines et je dois dire que j’ai beaucoup apprécié ce que j’ai fait. J’aimerais prendre le temps d’aller plus loi. Et cette période de pause en tant que salariée est toute indiquée pour le faire
  • envie de développer également mon activité en tant qu’accompagnatrice créativité. Que ce soit à travers les ateliers d’écriture bien-être ou les accompagnements pour écrire que je propose, je veux également prendre le temps d’aller plus loin dans cette partie. J’ai été sollicitée pour des ateliers d’écritures jumelés à du yoga, et je dois dire que j’ai aussi envie de me donner l’opportunité de tester cela. Mais on ne peut pas tout faire. Et s’il y a bien une leçon que j’ai retenue de cette première expérience, c’est qu’il ne faut pas bâcler les choses.
Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?

Eh bien que je vais pouvoir aussi te parler de mon expérience en édition dans ce podcast et sur mes autres supports de diffusion ! C’est un nouveau chapitre qui arrive plus tôt que prévu dans ma vie d’autrice. Une part de moi en est toute excitée et l’autre, effrayée. Mais que vaudrait la vie si on ne prenait pas de risque et si on n’allait pas justement vers ce qui nous effraie ? C’est peut-être l’une des moralités de mon premier ouvrage d’ailleurs. Et puis, quoi qu’il arrive, j’ai déjà réalisé mon rêve : celui d’écrire un livre. Le reste… ce n’est que du plus !

Je te souhaite également de réaliser le tien si ce n’est pas déjà fait. Je te souhaite de changer de route aussi souvent que nécessaire. De revenir en arrière. Je te souhaite d’avoir le courage de changer d’avis encore et encore. Le livre qui est en toi a besoin de ce courage-là. 

La semaine prochaine je serai en congés pour quelques jours. Mais pas d’inquiétude, il y aura bien un épisode de podcast. Il sera d’ailleurs lié au fait d’être en vacances. Mais je ne t’en dis pas plus pour le moment. Je ne voudrais pas te spoiler !

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