10 — Ces décisions qu’on a peur de prendre
Dans l’épisode de cette semaine, je voulais te parler de l’importance et de la difficulté qu’on a parfois à s’écouter et à prendre des décisions. Je ne l’ai pas fait pendant plusieurs mois pour un axe de ma stratégie marketing et cela m’a conduit à perdre du temps et à faire des erreurs.
Est-ce que cela t’arrive d’avoir l’impression d’être enlisée dans une réflexion lancinante qui tourne en fond dans ton cerveau ? Tu sens que quelque chose ne va pas, qu’une situation n’est pas celle qu’elle devrait être, mais tu ne trouves pas encore la solution pour remédier au problème. C’est ce qui m’est arrivé ces dernières semaines. J’avais plusieurs décisions à prendre concernant la dimension que je souhaitais donner à ma vie d’autrice et à mon activité en tant que consultante web marketing. L’une d’entre elles impactait directement ma stratégie marketing.
Plusieurs signes peuvent te montrer que ta stratégie n’est pas la bonne :
- tu n’atteins pas tes objectifs ou difficilement
- tu attires des personnes, mais pas les bonnes
- les ventes de ton produit ou de ton service diminuent
Il y a aussi des signes purement physiques ou émotionnels :
- tu as l’impression d’être de plus en plus fatigué
- d’être enlisé dans quelque chose qui ne te correspond pas ou ne te convient plus
- tu as le sentiment que ton cerveau est toujours en fonctionnement même au repos
Dans mon cas, c’est plutôt la seconde catégorie de signes et la succession de plusieurs événements qui m’ont mis la puce à l’oreille. Le dernier en date étant la mise à jour de mon lecteur idéal. C’est en redéfinissant le profil du type de lecteur que j’ai envie de cibler que je me suis rendue compte qu’il était nécessaire que je change ma communication sur les réseaux sociaux. Si le terme lecteur idéal te semble un peu flou et que tu ne sais pas comment le construire, je te renvoie à l’épisode 9 de ce podcast pour plus de détails.
C’est donc en mettant à jour la fiche de mon lecteur idéal que je me suis rendue compte qu’une décision que je repoussais devenait urgente et inévitable : il me fallait scinder mon compte Instagram en deux. Cela faisait des mois que j’hésitais à le faire. Pourquoi est-ce que je ne l’ai pas prise plus tôt ? Pour trois raisons.
Premièrement, je voulais continuer à centraliser toutes mes activités au même endroit.
En moins d’un an, je suis passée de salariée en webmarketing, postant des textes sur instagram de temps en temps, à autrice autoéditée, animatrice d’ateliers d’écriture et consultante webmarketing pour les écrivains. Je souhaite développer chacune de ces casquettes, mais je ne peux pas le faire depuis le même compte. Cela n’aurait pas de sens.
Pourquoi ? Parce que les personnes concernées par chacune de ces activités ne sont pas les mêmes. Et selon l’objectif que je donne aux différents outils de communications que j’utilise, je n’ai pas la même cible. Je ne peux plus utiliser un unique compte Instagram pour mettre en avant ce que je souhaite partager. Par exemple, si je m’adresse à mes lecteurs et cherche à en acquérir de nouveaux, je n’aurai pas le même discours que lorsque je m’adresserai aux entreprises avec lesquelles je souhaite animer des ateliers d’écriture. Ou si par exemple, je souhaite partager des conseils en marketing pour vendre mon livre, tu comprends bien que mon lecteur, abonné à mon compte instagram pour y lire des textes ou découvrir mes prochains livres, eh bien… il s’en fiche un peu de mes conseils en marketing. Et il n’y a rien de pire que d’être exposé à quelque chose qui ne correspond pas à ce qu’on cherche. Avant de prendre cette décision, je me sentais de plus en plus bridée dans le contenu que je souhaitais mettre en avant. C’était un signe et cela aurait dû m’alerter.
Deuxièmement, j’avais peur de repartir de zéro et ne me sentais pas capable de le faire.
Je ne sais pas si c’est le cas de beaucoup de gens. J’espère en tout cas ne pas être là seule à être confrontée à cela. J’ai remarqué que ce n’est pas parce que j’ai réussi à franchir la montagne que lorsque je me trouve devant une autre, je garde toute ma motivation intacte et suis persuadée de pouvoir franchir la nouvelle également.
Je ne ressens pas cette peur pour mon second livre. J’ai dû repartir d’une nouvelle histoire, j’ai opté pour un format et très probablement un genre un peu différent, et pourtant, je n’appréhende pas et me sens capable de réaliser ce second exploit. Peut-être parce que dans ce cas précis, il n’y a pas d’éléments extérieurs qui vient perturber mes actions. Je maîtrise les choses, j’ai la situation entre les mains.
À l’inverse, scinder mon compte Instagram en deux, pour en débuter un nouveau est un challenge dont la réussite ne dépend pas que de mes actions ou de celles des personnes qui interagiront avec le contenu que je proposerai, mais également de l’algorithme. Or, depuis quelques mois, je cherche à mettre un peu plus de distance entre moi et les algorithmes des réseaux sociaux. Malheureusement, même si l’on ne souhaite pas être dépendant du bon vouloir de ces derniers, et ce quelque soient nos objectifs en y étant, il faut tout de même accepter de s’adapter à leur fonctionnement. Sinon on dépense de l’énergie et du temps pour rien. Alors comment dépasser cette peur ? Je pense qu’on peut y arriver en définissant un objectif clair et précis et en s’assurant que les actions qu’on va par la suite réaliser seront conformes à cet objectif. Je ne fais pas de course aux abonnés sur mes réseaux sociaux. Ce que je souhaite c’est exposer la bonne personne au bon message. Et tant que les résultats de mes actions iront dans ce sens, qu’importe le nombre d’abonnés.
Troisièmement, j’ai laissé les peurs et pensées des autres influencer mes actions.
Et cela est sans doute ce qu’il y a de plus dangereux lorsqu’on doit prendre une décision qui nous concerne . C’est dangereux de laisser les croyances limitantes des autres, ou même leur peur, définir notre potentiel ou notre habilité à mesurer le risque. Nos proches ont souvent de très bonnes intentions en nous avertissant des dangers pouvant surgir lors de la réalisation de nos projets. Mais nous restons les mieux placés, tu restes la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour toi, ce dont tu es capable ou pas. Et c’est souvent en essayant que tu t’en rends compte.
Ce que je retiens de tout ça aussi, c’est que lorsqu’on est pas prêt, la vie, les événements, nos actions consciemment ou inconsciemment se chargent de nous mener vers cette prise de décision. Peut-être que lorsque le choix s’est présenté il y a quelques mois, tous les éléments n’étaient pas aussi clairs qu’ils le sont aujourd’hui. Peut-être fallait-il que je pense par certaines étapes indispensables pour en arriver là aujourd’hui. Car après tout, quand j’ai ouvert le compte Instagram @mahunapoesie, c’était pour partager des textes. Je n’avais pas anticipé que moins d’un an plus tard, j’allais publier un livre, partagerai mon expérience dans l’autoédition, animerai des ateliers bien-être et d’écriture et accompagnerai les écrivains à réaliser leur propre projet d’écriture !
Voilà ce que je souhaitais te partager cette semaine. Peut-être que cela t’aidera à ton tour à prendre une décision importante pour ton activité en tant qu’auteur ou autrice. Ou peut-être même pour ta vie professionnelle. N’aies pas peur de faire des erreurs, de recommencer, de sauter. C’est aussi par là qu’il faut parfois passer pour atteindre le ou les objectifs qu’on s’est fixés.
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