Tu peux directement écouter l’épisode, tout en bas, ou lire sa retranscription ci-après

Si tu as déjà postulé pour un emploi, tu as une idée de ce que c’est de recevoir une lettre de refus. Et d’une certaine manière, ça permet de se préparer émotionnellement. Dans cet épisode, je te partage mon expérience et pourquoi je te propose de l’accrocher à ton mur !

Si tu suis mes aventures depuis longtemps, tu sais que j’ai décidé sur un coup de tête d’autoéditer un recueil de poésie en octobre 2020 pour les fêtes de fin d’année. Je me suis lancée dans l’aventure de l’autoédition sans tenter celle de l’édition. Mais depuis, j’ai voulu tenter ma chance auprès des maisons d’édition. J’ai donc envoyé mon premier livre, mais également mon second manuscrit à plusieurs maisons d’édition. Et je viens donc de recevoir mon premier refus. Je le vis plutôt bien pour plusieurs raisons.

Premièrement, je suis contente d’avoir eu un retour, tout simplement.

J’ai envoyé mon manuscrit cet été, et je n’ai toujours pas eu de retour pour c premier envoi. À l’inverse, cette lettre vient en réponse à un envoi que j’ai fait avant les fêtes de fin d’années. Je suis donc heureuse d’avoir eu un retour pour cette seconde tentative et que cela ait été si rapide ! Effectivement, si tu ne le sais pas, les maisons d’édition mettent en général cinq à six mois avant de te faire un retour, donc trois semaines… c’est un record ! Une part de moi se demande d’ailleurs si mon manuscrit a vraiment été lu tant ce retour s’est fait rapidement haha. Mais ne cherchons pas la petite bête. 

Deuxièmement, en admettant que mon manuscrit ait été lu, la cause du refus n’ai pas que mon travail est mauvais ou qu’il ne correspond pas à leur ligne éditoriale (ce qui est une bonne nouvelle, car cela veut dire que mon travail de sélection était bon). Je trouve les explications données assez justifiées et acceptables. J’aurais aimé avoir plus de critiques sur mon texte en lui-même et des conseils, mais rien ne m’empêche de leur répondre en le leur demandant. Et je pense d’ailleurs que c’est ce que je vais faire. 

Troisièmement, avoir un oui aurait été trop facile, non ? 

Le poète Ocean Vuong a posé sur son compte Instagram, une réflexion que je trouve très pertinente. Écrire, c’est un métier qui permet d’apprendre à accepter le non. On passe énormément de temps et d’énergie à produire des textes pour qu’un pourcentage infime de ceux-ci soient lus, et voir édités; il y a de quoi être frustré. Mais je pense que c’est un passage obligé, et que, s’accrocher à la conviction qu’il y aura un de nos textes, un jour ou l’autre qui trouvera écho dans le coeur d’un éditeur est la seule chose qui doit nous permettre de continuer à rêver et nous accrocher. Malgré les non. Il s’agit de mon premier refus. J’ai bien conscience que, plus les lettres s’accumuleront, plus il sera difficile de continuer à m’écorcher. Mais j’ai foi en mes textes, mes premiers auteurs et je sais que l’autoédition restera une option. 

En conclusion, je dirai qu’il faut se rappeler qu’on passe par des non, avant d’atteindre la réussite. J’en ai d’ailleurs parlé dans la dernière newsletter. C’est primordial de dédramatiser l’échec et de s’autoriser à l’expérimenter en bienveillance. Il faut tomber pour marcher. Il faut tomber pour voler. IL faut tomber pour éditer. On m’a dit non, mais pas jamais !

Et si tu demandes à quoi ça ressemble une lettre de refus, voici :

Chère madame,

Nous avons lu avec beaucoup d’intérêt le manuscrit au-delà de nos maux, que vous avez eu l’amabilité de nous confier. Malheureusement, en dépit de ses qualités, nous sommes au regret de ne pouvoir en envisager la publication.

Notre maison publie très peu de livres chaque année afin de se consacrer pleinement à les promouvoir auprès du grand public. Le choix est donc très restreint.

Nous espérons néanmoins que votre texte saura intéresser un autre éditeur. Nous tenons également à vous signaler qu’il existe des solutions alternatives de publication, comme l’autoédition. Si vous choisissez de publier votre livre via Librinova, vous pourrez notamment bénéficier de services supplémentaires grâce au code fourni.

Vous souhaitant tout le succès possible dans vos projets de publication,

Bien cordialement,

L’équipe éditoriale 

 

UPDATE : j’ai découvert qu’il s’agissait d’une mettre classie de refus. J’ai demandé à en savoir plus, la maison d’édition m’a répondu que faute de temps, elle ne pouvait entrer dans les détails des choix de leur sélection.

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