Construire et choisir sa vie d’artiste-auteur avec Vague à l’âme
Dans ce deuxième hors-série du podcast, j’ai découvert l’homme et l’artiste derrière la voix Vague à l’âme. Avec Adrien, nous avons parlé de beaucoup de choses. D’abord, de son amour pour les mots et de la manière dont il s’est mis à l’écriture. Nous avons également abordé la question de la visibilité de l’auteur. Sur les réseaux sociaux, comment construire sa communauté ? Comment et peut-on être aligné avec qui l’ont est, son art et la nécessité de se rendre visible ?
Par la suite, nous avons détaillé la manière dont il a co-créé la maison des audacieux et de toutes les autres activités qu’il mène en parallèle. Enfin, à travers un jeu de questions/réponses, j’ai voulu en savoir plus sur ce qui anime Adrien, le passionne, mais également l’effraie. C’est une interview riche, qui je l’espère répondra à certaines de tes questions. Bonus, en fin d’épisode, tu auras l’occasion de découvrir un extrait du dernier livre de Paul Lawton, « Quand je serai grand, je serai amoureux ».
Voici quelques extraits pour te donner un aperçu !
Quand as-tu commencé à écrire?
Quand est-ce que je me suis découvert à aimer écrire ou en tout cas jouer avec les mots ? Aucune idée ! J’ai toujours adoré jouer comme ça et j’ai jamais eu cette prétention de dire que j’écris. Pour moi, je n’écris pas. Il y a très longtemps, un an je crois, tu as parlé je crois, d’écriture automatique sur ton compte. Et c’est comme ça que je me suis dit : “tiens, c’est ce que je fais naturellement”. J’écris spontanément, comme je te parle maintenant. Et c’est comme ça que j’ai écrit mon livre Je ne terminerai jamais ce livre.
Comment t’es venue cette idée de livre jamais inachevé ?
J’ai grandi avec Internet les ordinateurs. C’est toute mon enfance, c’est là que je me réfugiais. J’ai la capacité d’écrire, de taper sur mon ordinateur extrêmement vite. Aussi vite que je parle et que vont mes pensées. Donc j’écrit ce livre de la même manière. Comme je te parle maintenant et comme si j’aurai raconté à un ami des histoires des âneries.
Et c’est exactement pareil pour tout ce que je poste sur les réseaux sociaux. C’est comme si j’écrivais mon journal intime. L’ exercice d’écriture consistant à aller faire quelque chose de poussée, de travaillé et recherché, qui ne transpire pas juste de mots sincères et instantanés, je ne sais pas faire. Pour moi ça, ce travail-là, c’est être écrivain et ça je ne sais pas le faire je ne sais pas encore le faire, du mois. Peut-être qu’un jour; cela m’intéressera.
Comment construis-tu ta visibilité sur les réseaux ?
J’écris pas forcément bien. Par contre je mets ma voix sur des mots, je suis une voix. Je teste des choses, j’accepte de jouer le jeu des réseaux. Au début, sur ce compte, je postais trois fois par jours. pour trouver ce qui fonctionne. L’idée, c’est décupler les pièces de contenu. Je choisis une pièce de contenu qui me paraît sympa et je vais rajouter un hammeçonage un peu « pute à clic » sur tik tok par exemple. Je ne le mettrai pas sur Instagram parce que ce n’est pas la même population. Et souvent, c’est pas extrêmement ouf ce que je publie dans ce genre de circonstances. Mais ça correspond à ce qu’une certaine audience recherche. Et surtout, ça me permet de faire passer le message que je souhaitais. Pour ça, j’ai dû accepter de faire un truc pas bien.
Donc ce genre de posts, c’est des trucs qui font un million de vue et c’est trop cool et ça fait plein de notifications donc imagine, on est trop content ! Et puis, le livre se vend bien en plus cette semaine là, le nombre d’abonnés Instagram augmente c’est trop cool… Et puis d’un coup j’ai aussi envie de proposer quelque chose de plus travailler, qui sonne bien en bouche, etc. Et là, j’ai beaucoup moins de vue, moins de visibilité… Je ne te dis pas que ça ne m’atteins pas. Car j’ai beau être dans le milieu des réseaux sociaux depuis 10 ans, ça reste toujours désagréable.
Mais il faut réussir à faire un pas de côté et démystifier les réseaux sociaux. Car la quantité de contenu produit sur les réseaux est tellement gargantuesque… On a beau mettre tout son cœur ça va être apprécié à l’échelle des réseaux sociaux. Du contenu déjà obsolète, une demie second après. Il faut alors, peut-être, mettre un peu moins de son cœur et sauvegarder son cœur une fois qu’on sait où veut aller, ce qui plaît.
Comment est née l’idée de la Maison des audacieux ?
Avec Lucas, on voulait faire quelque chose dans lequel les artistes puissent se retrouver. Quelque chose que lui-même aurait voulu avoir. Pouvoir expérimenté l’édition classique, mais différemment. Il faut déjà que je te raconte, comment on s’est trouvé avec Lucas, par pur hasard. Je serai toujours fasciné par sa façon de faire, car bien qu’il ne travaille pas là-dedans, dans les réseaux sociaux, il a choisit de ne pas du tout se fier aux abonnés mais absolument pas. Lui il a horreur des réseaux sociaux. Lucas, je vais parler en ce moment il déteste ça.
Je me souviens d’un soir, je sais plus quelle date exactement… c’était un mardi soir d’avril je crois un mois, ou un mois et demi après avoir créé mon propre compte, le marketeur que je suis regarde un peu la niche dans laquelle je me lançais. Donc j’ai suivi deux trois comptes connus dans ce domaine, dont Lucas Clavel. Il avait posté un texte en story que j’ai trouvé très jolie et donc moi j’avais commencé à expérimenter le fait de lire mes textes à moi et j’ai lu un de ses textes que j’ai passé en Story et quand je dis qu’il en a rien à faire des abonnés c’est qu’il a vu mon truc il m’a tout de suite DM il m’a dit est-ce que ça te tenterait de lire un texte plus grand que j’aurais écrit pour toi ? J’ai dit « pourquoi pas ? » et c’est comme ça qu’on s’est rencontré.
Quels sont les obstacles rencontrés en créant votre maison indépendante d’édition ?
L’essentiel de la maison des audacieux c’est permettre à des auteurs d’être au cœur du livre et de leur laisser le choix d’éditer comme ils le sentent. Je sais qu’il existe aujourd’hui des maisons qui prennent les choses en mains et qui comprennent que leur système est un peu archaïque et qu’ils ont besoin de faire différemment.
Ce qu’on souhaite c’est éviter cette aberration, qui est de filer seulement quelques pourcents à l’auteur. Parce que se faisant, il ne peut pas permettre à un auteur ou à un artiste de vivre de son art directement. Quand on signe un contrat d’édition on renonce à certains droits et certaines propriétés de nos mots et ça c’est une aberration pour moi : ne pas avoir le droit de faire ce que je vais avec mes mots alors que ce sont mes mots, c’est ma propriété. Donc pour faire ce que nous on a fait, il faut savoir comment ça se passe. Dans le travail d’édition il y a un truc qui s’appelle la diffusion – le fait d’être présent partout – et une autre chose, de distribuer.
Dans la réalité c’est souvent les mêmes ces deux entités différentes des maison d’édition, présentes dans la même enseigne et donc du coup en fait sur un bouquin classique l’édition prend une belle partie la diffusion de la nouvelle partie et la maison d’édition se met sous couvert et prend aussi la partie diffusion-distribution. Pour moi dans un circuit de distribution diffusion le plus dur c’est de créer. C’est monstrueux, mais une fois qu’il existe, une fois qu’il est créé c’est facile. Car les contacts sont là, les échanges sont là j’ai mes librairies ou j’ai mes partenaires. Il faut peut-être automatiser, mais ça va vite aujourd’hui c’est facile de le faire. Et une fois qu’ils sont là, je comprends pas comment on peut ponctionner autant sur l’art de quelqu’un…
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Découvre également le premier hors-série du podcast. Au programme : le parcours de l’autoédition à la maison d’édition de Pauline Bilisari !