La mission du podcast la Voix des Mots

#74e épisode du podcast

Si tu préfères écouter cet article, plutôt que lire, l’épisode se trouve ici ou sur toutes les plateformes d’écoute de ton choix.

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Au programme dans cet article :

  • #1 Résumé du contenu du podcast
  • #2 Transcription du podcast
  • #3 Consignes supplémentaires pour l’écriture de haïku

#1 Résumé du contenu du podcast

Si vous vous demandez pourquoi je parle de plus en plus d’émotions, vous devriez écouter cet épisode. Si vous craignez que j’arrête de vous parler de ma vie d’autrice, vous devriez l’écouter aussi 🙂

 

🌟 Introduction : Les raisons du changement

Dans cet épisode, je vous explique pourquoi le podcast a évolué pour parler davantage d’émotions. Ceux qui me suivent depuis le début se souviendront des premiers épisodes axés sur l’édition et l’écriture. Aujourd’hui, je vous emmène sur un chemin plus introspectif, où les émotions jouent un rôle central.

💬 Émotions et écriture : Une exploration personnelle

Depuis toujours, l’écriture a été mon refuge pour exprimer ce que je ne pouvais pas dire autrement. Je partage avec vous comment mes émotions, souvent difficiles à identifier et à accepter, ont façonné mes écrits. Cette introspection m’a permis de comprendre que les émotions ne sont pas une faiblesse, mais une force essentielle.

🧠 Santé mentale et bien-être : Un parcours de résilience

Après des années de recherche, de thérapies, de lectures et de méditation, j’ai réalisé que ma difficulté à gérer mes émotions était à l’origine de nombreux malaises physiques et mentaux. Cet épisode est une invitation à embrasser vos émotions et à les utiliser comme des outils pour mieux comprendre et réagir au monde qui nous entoure.

🎨 L’avenir du podcast : Émotions au cœur de tout

Je vous propose de continuer cette exploration des émotions ensemble, à travers mes prochains livres, mes illustrations, et bien sûr, ce podcast. Les émotions resteront au cœur de mes créations, et je souhaite vous accompagner sur ce chemin de découverte et de transformation.

 

#2 Transcription du podcast :

Bonjour à tous et à toutes, j’espère que vous allez bien. Je voulais prendre un petit moment pour parler des changements dans la voie des mots, car je me suis dit que ceux qui viennent d’arriver et qui regardent les thématiques des premiers épisodes pourraient se demander pourquoi il y avait des épisodes sur l’édition, l’auto-édition, des conseils d’écriture, etc. Ceux qui sont là depuis le début, depuis les premiers épisodes, pourraient peut-être se demander pourquoi aujourd’hui je parle autant d’émotions.

Alors, peut-être que tout ce que je vais dire dans cet épisode va vous sembler d’une évidence consternante. Si c’est le cas, je m’en excuse. Mais je me dis que ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde, et que les sujets dont je vais parler vont peut-être résonner chez certains d’entre vous et ouvrir la voie à des questions, apporter des réponses, ou entraîner peut-être une envie de dialoguer avec moi sur certains sujets.

C’est un épisode un peu plus à cœur ouvert que d’habitude, même si j’ai déjà le sentiment d’être à cœur ouvert la plupart du temps. Rappelez-vous, je suis une introvertie. J’avais envie de faire ce petit point et de vous partager tout ça. N’hésitez pas, à la fin de l’épisode, à me dire ce que vous en avez pensé, si c’était évident pour vous, ou si au contraire cet épisode vous a apporté quelques éclaircissements. J’accueillerai vos retours avec plaisir.

Alors, pourquoi est-ce que je parle beaucoup plus d’émotions dans le podcast que les épisodes précédents semblaient l’indiquer ? Si vous me suivez sur Instagram depuis le début ou depuis quelque temps, vous savez peut-être que j’ai commencé à écrire parce que je ne pouvais pas exprimer ma voix. C’est aussi ce que j’avais indiqué dans la couverture de mon premier livre *Au-delà de nos mots*. L’écriture a toujours été pour moi un moyen, surtout enfant, d’exprimer ce que je n’avais pas le droit de dire ou ce que j’avais vécu, mais sur lequel je n’arrivais pas à mettre de mots. Ou simplement de faire la connexion avec cette partie de moi-même qui se sentait déconnectée de tout.

Et quand je dis un moyen pour exprimer les choses, ou ce que je n’avais pas le droit de dire, c’est aussi et surtout, en fait, je le sais maintenant, pour exprimer mes émotions. Je fais partie des personnes, car je suis sûre que je ne suis pas la seule, à avoir un panel d’émotions assez restreint. C’est-à-dire que si on me pose la question, je vais avoir tendance à répondre que dans ma tête, les émotions, c’est la joie, la tristesse, la colère et la peur. Et puis c’est tout. Sauf qu’en réalité, il y en a beaucoup, beaucoup d’autres.

Et je ne pense pas qu’on nous donne forcément les moyens, par l’éducation qu’on peut avoir à l’école ou dans notre entourage, ou par ce à quoi on est exposé dans le monde, d’appréhender le panel d’émotions, de les comprendre, de pouvoir les identifier, les accepter, les recevoir et les traiter. J’ai passé les 20 dernières années de ma vie à essayer de comprendre pourquoi j’avais le sentiment d’être différente sur pas mal de sujets par rapport à la plupart des personnes. Pourquoi est-ce que j’avais certaines douleurs qui apparaissaient dans le corps, certaines réactions du corps à certaines choses, ou pas d’ailleurs, et le sentiment de toujours avoir plusieurs voix dans ma tête.

Je ne suis pas schizophrène, je ne suis pas folle non plus, mais j’ai toujours le sentiment, et c’est aussi pour ça que j’ai écrit ce premier livre, que ces deux personnages féminins qui se parlent, représentés sur la couverture, sont un peu ce qui se passe dans ma tête la plupart du temps. J’ai cherché pendant 20 ans, j’ai consulté différents thérapeutes, j’ai été accompagnée de différentes manières, j’ai lu énormément de choses, écouté des podcasts, épluché des livres, je suis allée en retraite, j’ai travaillé sur moi, fait de la méditation, exercé l’écriture thérapeutique, et tant d’autres choses, pour comprendre pourquoi mon corps se sentait si mal, et mon esprit aussi.

Il y a quelques mois, je suis arrivée à la conclusion que tout ça, ou en tout cas une grosse majorité, était lié à mon incapacité à justement identifier, traiter et accepter les émotions. Faire le lien entre ces émotions, qui à mes yeux sont des informations sur ce que je ressens par rapport au monde, et qui devraient être des informations pour choisir la manière de réagir aux événements qui créent ces émotions en moi. L’idée n’est pas forcément de réprimer ces émotions ou de les changer immédiatement en émotions agréables ou positives, mais simplement au contraire d’ouvrir les bras à toutes les formes d’émotions qui entrent.

Un peu comme le poème que j’écris dans mon premier livre sur l’acceptation de la douleur, car elle fait partie de nous, accepter notre part de ténèbres. C’est un peu pareil avec toutes les formes d’émotions. Je me suis rendue compte que tous ces sujets étaient potentiellement liés à mon incapacité à traiter mes émotions. Tous ces traumas qui se sont accumulés tout au long de ma vie, car j’ai le sentiment de vivre une vie somme toute normale, mais qui n’ont pas été traités, car les émotions qui y sont associées n’ont pas été identifiées, ni acceptées, ni digérées, ni exprimées.

C’est tout un travail de déconstruction autour de la notion d’émotion et de la manière dont je les percevais jusqu’à aujourd’hui. Car pour moi, avoir des émotions, c’est faire preuve de faiblesse. Et dans mon esprit, de personne éduquée pour être forte, on ne peut pas avoir d’émotions si on veut rester forte. C’est donc assez compliqué de déconstruire tout ça et de trouver des outils. Mais j’y travaille depuis quelques mois, et en réalité non, ce n’est pas vrai, j’y travaille depuis plusieurs années. Il m’a simplement fallu du temps pour trouver tout ça, mais je pense que les choses arrivent au moment où l’on est prêt à les recevoir, et que tout ce qui a été fait ces 10-20 dernières années devait me conduire à être prête à recevoir ces choses aujourd’hui et à vouloir les partager avec vous de manière plus poussée.

Effectivement, je parlais d’émotions de temps en temps, surtout à travers mes deux livres, et j’en parlais aussi dans la manière de lire certains ouvrages dans des revues littéraires, où je préférais me concentrer sur les émotions que ces livres faisaient ressentir plutôt que de simplement dire si j’avais aimé ou non. Car je pense que les émotions font tourner le monde. Oui, je le répète, les émotions font tourner le monde. Ce sont des informations qu’on doit traiter, et on ne nous apprend pas comment les traiter.

Je pense que j’ai envie, plus qu’auparavant, de continuer à travailler sur ces émotions, à les explorer dans mes écrits, que ce soit dans mes livres actuels ou futurs, ou même dans les tableaux et illustrations que je réalise parfois. Et j’ai envie de vous proposer, dans la voie des mots, de travailler ensemble sur tout cela. Je continuerai donc à parler d’émotions, car elles sont nos amies, elles définissent mes écrits, les personnalités des personnages que je crée, les sujets que je veux aborder dans mes prochains recueils de poésie, notamment le troisième qui parlera de quête identitaire et de transformation de soi.

J’ai envie de continuer à discuter de tout ça avec vous, de vous aider, de vous accompagner, de vous proposer des outils que j’ai testés par le passé et que je teste encore aujourd’hui. Peut-être cela vous aidera-t-il à faire ce travail autour de vos émotions. Vous n’êtes pas obligés de le faire, ce sont simplement des suggestions. Je continuerai donc à vous parler d’émotions, mais aussi d’édition, d’auto-édition, et de ma vie d’autrice, car tout cela est aussi le terrain de jeu et d’expression de ce travail que je veux faire sur les émotions.

Je m’intéresse beaucoup à la santé mentale, car je veux aller bien, tout simplement, et je ne trouvais pas de solution satisfaisante auprès du corps médical, ni dans tout ce que j’ai pu lire. J’ai fini par faire un état des lieux de toutes les connaissances accumulées, des formations en méditation, en auto-hypnose, toutes ces choses que j’ai faites, et j’essaie de vous proposer quelque chose de simple, accessible, mais qui reste ludique. Parce que travailler sur les émotions doit se faire dans le fun, pas dans la souffrance, ni la douleur. Je ne dis pas que ce sera toujours facile, ce serait mentir. Je le sais, j’ai fait un exercice il y a deux semaines dont je vous parlerai, qui, bien que réalisé dans le fun, n’était pas la chose la plus simple. Mais bref, ce sera pour un autre épisode de podcast.

J’ai envie qu’on essaie de faire tout cela ensemble, si l’envie vous dit. La voie des mots ne change pas de direction. Elle s’ancre plus profondément dans son chemin. Je vous propose de marcher ensemble et de voir ce qu’il y a au bout de la lumière. Merci de m’avoir écoutée sur cet épisode. J’espère qu’il vous aura apporté quelques éclaircissements sur tout ce que je partage avec

vous, ici, dans la newsletter, et dans mes livres. Je vous souhaite de prendre soin de vous, de prendre soin de vos émotions, et je vous dis à bientôt.

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#3 Consignes supplémentaires pour l’écriture de haïku

Si tu as essayé d’écrire un haïku et que c’était difficile, tu devrais lire les lignes suivantes

Certain.es d’entre vous m’ont fait part de leurs difficultés à écrire des haïkus. Ce qui est normal, comme je le disais dans l’épisode de podcast associé, c’est un exercice de style d’écriture difficile. Voici quelques directives que j’ai partagé à l’une d’entre vous, qui je l’espère vous aideront.

– commencez simplement sans pression aucune. Essayez de repasser le fil de votre journée et de votre semaine, en cherchant un évènement qui vous a marqué

– essayez de résumer cet événement en deux ou trois phrases, quatre maximum

– essayez d’identifier les émotions associées à cet évènement en faisant appel à vos cinq sens

– essayez de prendre de la hauteur et de visualiser ce qu’il y avait autour de vous lorsque cet événement est arrivé, de voir si l’environnement a provoqué quelque chose en vous, toujours en faisant attention à vos émotions et cinq sens, notez tout ceci

– travaillez votre premier jet en reprenant la forme, en changeant le sens des mots, leurs styles, les synonymes

– laissez reposer votre texte et revenez-y quelques jours plus tard pour tâcher cette fois de le raccourcir

– répétez cette dernière étape jusqu’à satisfaction

Vous pouvez également reprendre ces directives, en allant observer la nature et voir quel dialogue elle engage avec vous. Le principe du haïku est de contempler le monde, nos expériences de vie et saisir un instant pour l’ancrer en quelques mots sur le papier.

J’espère que ces éléments vous aideront. Mais n’ayez crainte, le haïku se travaille, se poli avec le temps. Dans l’épisode, je dis que j’ai écrit un poème par jour, mais il m’a fallu plusieurs semaines et plusieurs ratures avant d’arriver à des formes qui me satisfaisaient. L’important ici, c’est de vous arrêter sur ce qui vous entoure, vous bouleverse et tenter de le retranscrire. Ne vous bridez pas avec la règle des 5/7/5 syllabes, laissez les mots s’exprimer en vous.