Rupi Kaur - HomeBody | Édition : Simon & Schuster

i stopped resisting the unpleasant fealings and accepted that happiness has nothing to do with feeling good all the time

J’ai lu pour la première fois, ce qui selon moi s’apparente à la poésie moderne en découvrant « Lait et miel » le premier livre de Rupi Kaur. J’ai découvert cette auteure sur le tard, puisque le recueil est sorti en 2014 et que je ne l’ai lu qu’en 2018. Je l’ai apprécié, même si la traduction en français appauvrissait à mes yeux la richesse du langage et la force des mots. Et j’ai pu me rendre compte à quel point l’expérience artistique était plus forte dans la version non traduite, en lisant son second ouvrage en anglais « The sun and her flowers ».

Alors, lorsque son 3e recueil, « Home Body » a été disponible, je me le suis procuré immédiatement, en anglais de nouveau. 

Je l’ai lu deux fois. J’ai bien fait, la seconde lecture m’a permis de l’apprécier plus que la première. Il faut lire chaque texte et poser le livre. Simplement pour se donner la possibilité d’aller au-delà des premières images suscité par les mots. Et c’est là qu’on apprécie d’avantage la force de ce qu’elle décrit, qui vient s’accorder parfaitement avec ce qu’on ressent. 

Mais parlons d’abord de la couverture. Elle est à l’image du titre et de l’axe principal donnés au livre. Le rapport entre l’esprit et le corps qui est souvent difficile à appréhender et à vivre. Au toucher, la couverture me fait penser au bois. Peut-être existe-t-il d’autres couvertures de ce genre, mais moi, c’est la première fois que j’en touche et j’apprécie beaucoup cet « effet nature ».

Quant au contenu, comme pour les précédents recueils, il est articulé autour de plusieurs catégories. Comme l’est un voyage en plusieurs étapes.

Ce que j’aime chez cette auteure – comme beaucoup sans doute – c’est son authenticité poétique. Parler sans détour de ses peurs, ses angoisses, ses faiblesses et ses défauts n’est pas chose aisée, ni à la portée de tout le monde. Rupi Kaur parvient à nous partager ses émotions sans se positionner en tant que victime ou susciter la pitié. Ce dernier recueil est un florilège de mots bien choisis, qui résonnent dans le cœur. Il y a une musicalité et une imagerie poétique qui transmettent beaucoup d’émotions et d’intensité à leur lecture. L’auteure y parle de sexe, sororité, solitude, angoisse, tristesse, amour, de peurs ou encore de dépression.

Je crois que je serai toujours sensible à la poésie émotionnelle, celle qui met les mots justes sur des émotions trop complexes. 

Les rendant ainsi plus faciles à accepter et à vivre. Même si certains thèmes sont un peu répétitifs par rapport aux deux ouvrages précédents, ils sont ici extériorisés sous un angle nouveau. Guérir de ses blessures est un processus long, qui n’a sans doute pas vraiment de fin. Dans « Home Body », on découvre également de nouveaux sujets, le racisme et l’immigration, certes moins présents que les autres thématiques.

Si vous l’avez-lu, qu’en avez-vous pensé ?

Home Body – Rupi Kaur
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