S'affranchir de ses rituels d'écriture
#75e épisode du podcast
Si tu préfères écouter cet article, plutôt que lire, l’épisode se trouve ici ou sur toutes les plateformes d’écoute de ton choix.
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Au programme dans cet article :
- #1 Résumé du contenu du podcast
- #2 Transcription du podcast
- #3 Mes découvertes de la semaine sur les émotions et la santé mentale
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#1 Résumé du contenu du podcast
Si vous avez envie de mettre du fun dans votre processus d’écriture, lisez les lignes qui suivent.
Explorer de Nouveaux Rituels d’Écriture : Changez de Perspective !
Découvrez comment redéfinir vos habitudes d’écriture en explorant de nouvelles idées : changement de support, immersion créative, ou encore visualisation pour mieux vous projeter dans vos écrits.
Visualisation et Écriture : Une Synergie Puissante !
Apprenez à utiliser la visualisation comme outil de motivation et de concentration. Imaginez-vous atteignant vos objectifs d’écriture, ressentez la satisfaction de chaque mot posé sur le papier, et projetez-vous vers votre avenir d’auteur ou d’autrice.
Célébrer Chaque Victoire : La Clé pour Perseverer !
La reconnaissance de vos efforts est essentielle ! Félicitez-vous pour chaque minute consacrée à l’écriture. Découvrez comment intégrer ces petits moments de célébration dans vos rituels quotidiens pour maintenir votre motivation.
Trouver le Lieu Idéal et le Partenaire Parfait pour Écrire
L’environnement joue un rôle clé dans votre créativité. Que vous écriviez dans un café, une bibliothèque ou avec un partenaire d’écriture, trouvez ce qui vous motive le plus.
Saisir les Opportunités : Lâcher Prise sur les Conditions Parfaites
Comment écrire malgré un quotidien chargé et des conditions qui ne sont jamais idéales ? En saisissant toutes les opportunités d’écrire, sans attendre le moment parfait. Un véritable appel à l’action pour tous les auteurs en quête de régularité.
#2 Transcription du podcast :
Bonjour à tous et à toutes, j’espère que vous allez bien. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je voulais aborder le sujet des rituels d’écriture pour favoriser la créativité. Alors, je vais commencer par un contre-sujet, en parlant du fait que, pendant longtemps, je me suis trouvée l’excuse que si je n’étais pas dans les bonnes conditions, je ne pouvais pas écrire. Si je n’étais pas chez moi, au calme, avec un matcha latte pas très loin, de la musique d’ambiance, la bonne playlist, et un casque sur les oreilles pour ne pas entendre les voisins, je ne pouvais pas écrire. Avoir au moins une heure devant moi était indispensable, ça faisait partie du rituel, sinon ça ne fonctionnait pas.
Bref, je pense que le fait de ne pas pouvoir mettre en place certains rituels d’écriture que j’avais identifiés comme nécessaires pour moi m’a souvent servi d’excuse pour ne pas écrire. Avant d’aller plus loin, je voulais sensibiliser ceux qui, comme moi, ont besoin de ces rituels pour écrire. Parfois, il faut apprendre à écrire sans ces rituels. Il peut arriver que les conditions idéales ne se présentent jamais et, en attendant que tout soit parfait, rien ne se lance parce que rien n’est jamais parfait.
Le cerveau a une tendance à trouver des excuses, à nous dire : « Non, tu n’as plus de matcha latte, alors tu ne peux pas écrire. » Vous vous rendez compte à quel point c’est ridicule ? Mais le cerveau est très doué pour nous faire croire que ces détails sont vitaux, indispensables, et que sans eux, on ne peut pas écrire. J’ai appris à écrire un peu partout. C’est quelque chose que j’ai commencé à faire après le déconfinement, car je devais continuer à produire des textes pour mon second livre tout en faisant la promotion du premier.
À cette époque, j’avais toujours mon téléphone ou un petit carnet sur moi, et je notais des idées même pendant mes séances de dédicaces. Chaque minute est précieuse quand on veut vivre de sa plume et qu’on doit produire beaucoup de livres sur un délai court, surtout en auto-édition. Et encore plus quand on a un emploi à temps plein, des enfants, une vie de famille, et d’autres passions. Chaque minute, chaque seconde compte.
Il est donc important d’apprendre à écrire même quand les rituels ne sont pas disponibles. Par exemple, j’écris dans les transports, à la pause déjeuner, ou quand je marche. Marcher m’aide à avoir des idées. Parfois, je discute avec quelqu’un et une idée me vient ; je la note sur mon téléphone et la développe plus tard. Même quand j’ai des idées de romans pour lesquels je n’ai pas le temps de les écrire, je les note pour peut-être y revenir plus tard.
Tout cela pour dire qu’il faut saisir chaque occasion qui se présente pour écrire, au lieu d’attendre que vos rituels soient en place. Pour revenir au sujet du jour, quels rituels d’écriture peut-on mettre en place pour favoriser l’écriture ? Cela dépend de chaque personne. La première chose à faire est peut-être de lister ce qui est important pour vous quand vous écrivez. Avez-vous besoin de calme, d’un environnement particulier, d’objets spécifiques autour de vous ?
Certains auteurs aiment allumer une bougie ou créer une ambiance personnalisée en lien avec le thème du livre sur lequel ils travaillent. D’autres choisissent une playlist qui correspond à l’univers de leur œuvre, tandis que d’autres préfèrent une musique complètement opposée pour créer l’émotion qu’ils veulent transmettre dans leur ouvrage. La musique m’aide beaucoup à faire le lien entre l’émotion et les mots.
Pour être dans un état d’esprit relaxé et disposé à écrire, on peut aussi utiliser la méditation ou d’autres techniques de relaxation, comme la cohérence cardiaque. Inspirer et expirer de manière précise permet au corps et à l’esprit de se relâcher et de réduire le stress. Personnellement, après une séance de méditation, j’ai souvent plus de facilité à écrire.
Je travaille parfois avec la méthode Pomodoro : 25 minutes de travail, 5 minutes de pause, et après quatre cycles, une pause de 15 minutes. Pendant ces pauses, je fais parfois de la cohérence cardiaque ou une petite séance de méditation. Cela permet de redonner de l’énergie, de rester apaisé, et parfois de surmonter un blocage d’écriture.
Les rituels d’écriture peuvent aussi se retrouver dans le moment que vous choisissez pour écrire. Moi, je suis plutôt du matin, donc j’essaie de commencer mes journées par l’écriture, quand je ne travaille pas. Certains sont plus productifs le soir ou même la nuit, selon leur rythme personnel.
L’important est de trouver ce qui fonctionne pour vous. Que ce soit la méditation, une musique particulière, ou un environnement précis, l’essentiel est de créer des conditions qui favorisent votre créativité et vous mettent dans un bon état d’esprit pour écrire. Est-ce que c’est donc changer son organisation ? Changer de support d’écriture ? Utiliser d’autres moyens de créativité, en prenant des photos, en s’immergeant de ses vacances pour pouvoir ensuite les utiliser dans ses écrits ?
Vous pouvez aussi mettre en place des rituels liés au fait d’être en vacances, et à ces moments de vie pendant lesquels vous ne pouvez pas appliquer vos rituels habituels. Ça peut être intéressant de pratiquer la visualisation quand on écrit. Pas simplement la visualisation dans le fait d’écrire, comme le font les sportifs par exemple, qui se visualisent en train d’atteindre certains objectifs liés à leur activité sportive. Ils visualisent une course, un sprint, une session de nage… ou tout autre sport.
On peut aussi le faire dans le cadre de l’écriture : se visualiser en train d’écrire 2 000 mots et ressentir la satisfaction liée à l’état dans lequel on sera lorsqu’on aura réussi à écrire ces 2 000 mots. On peut aussi faire de la visualisation liée au projet qu’on a autour de l’écriture. Si, par exemple, vous souhaitez vivre de l’écriture, cela peut être intéressant d’intégrer à vos rituels d’écriture un moment de visualisation où vous vous projetez quelques années plus tard dans ce que vous souhaitez pour vous en tant qu’auteur ou autrice. Visualisez cette situation, ressentez les émotions associées, le bonheur que ça vous procure, la satisfaction, la fierté, et toutes les autres émotions que vous pouvez ressentir.
Cela peut vous aider à aller au bout de cette séance d’écriture. Par exemple, si aujourd’hui vous souffrez, vous prenez le temps d’écrire, vous êtes fatigué(e), vous n’avez pas envie, pas l’inspiration… c’est dur, c’est fatigant. Visualiser la satisfaction et la récompense qui arriveront dans quelques années peut vous aider à persévérer. Cela peut faire partie de vos rituels d’écriture pour vous permettre d’aller jusqu’au bout de ces séances.
Dans cette idée de visualisation et de mindset, il est aussi important de se féliciter lorsqu’on termine une séance d’écriture. Prendre le temps de conscientiser l’énergie et le temps consacrés à cette activité, se dire « J’ai réussi aujourd’hui à prendre deux minutes, cinq minutes, une heure pour l’écriture, et j’en suis fier/fière. Je me remercie pour ça. » Cela peut faire partie des rituels d’écriture à intégrer pour s’assurer de nouvelles sessions et être satisfait(e) et fier/fière de soi après avoir terminé une séance d’écriture.
Il y a beaucoup de choses que l’on peut faire dans ces rituels. Pour les identifier, prenez le temps d’apprendre à vous connaître, posez-vous des questions sur ce qui vous anime, ce qui vous passionne, ce qui vous motive, ce qui est indispensable à votre bien-être, et essayez de décliner cela autour des rituels d’écriture. Cela peut aussi être d’avoir un partenaire d’écriture, par exemple, si c’est quelque chose qui vous motive. Ou choisir un lieu, comme écrire dans un café. Moi, ces derniers temps, lorsque j’ai une grosse journée d’écriture, j’aime bien aller dans un café à Paris pour ne pas être distraite par d’autres éléments.
Bref, tout ça pour dire que j’aime bien écrire dans des cafés. Si c’est aussi une question de lieu pour vous, ça peut être une bibliothèque, chez quelqu’un… encore une fois, accompagné d’un partenaire d’écriture.
J’espère que cet épisode vous aura été utile, comme à chaque fois. En ce moment, j’essaie de me détacher de ces rituels, de ne pas en avoir, et de sauter sur toutes les occasions qui se présentent à moi pour écrire. J’ai pas mal de sujets en ce moment, et pour une fois, j’ai le sentiment de tenir un roman que j’ai envie de pousser et de terminer. Pour moi, il est donc indispensable de me concentrer sur les opportunités d’écrire qui se présentent, plutôt que sur les conditions qui, pour le moment, ne sont presque jamais remplies.
Prenez soin de vous, soyez bienveillant(e) envers vous-mêmes, soyez patient(e) aussi, et je vous souhaite beaucoup de courage dans vos prochaines séances d’écriture. À bientôt !

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#3 Mes découvertes de la semaine sur les émotions et la santé mentale
« Les émotions et le stress sont la même chose : une information envoyée à notre cerveau qu’on choisit de traiter avec bienveillance… ou non. »
Cette phrase de Bernard Anselem a fait tilt dans mon cerveau. Parce qu’une fois qu’on ne voit plus ces émotions ou le stress comme des ennemis, mais plutôt comme une clé de lecture de son corps, il est plus facile de les reconnaître, les accepter et les libérer.
Il faut comprendre que les émotions sont une réaction à ce que l’organisme juge comme important. Et lorsqu’on accepte une émotion, on laisse la possibilité au corps de réagir, d’être en action. Et c’est là que nous avons la capacité de choisir comment on souhaite faire cette action.
Si vous souhaitez creuser le sujet, comme je l’ai fait, vous pouvez lire l’ouvrage de Bernard Anselem : « Ces émotions qui nous dirigent », il regorge de pépites !
À très vite,
Mahuna