Les nouveautés du podcast la Voix des Mots
Dans ce nouvel épisode je t’explique pourquoi il me semble important d’avoir une vision et d’être alignée pour être une autrice crédible et authentique.
Au programme :
- Les raisons de l’absence prolongée du podcast
- Les nouvelles thématiques abordées dans le podcast
- La santé mentale des afrodescendant et les parents d’mmigrés
Alignement et motivation dans l’écriture
Ça fait un moment qu’on n’a pas discuté, que vous ne m’avez pas entendu.
Le dernier épisode du podcast datait de juillet 2023, si je ne dis pas de bêtises, et il s’intitulait « le podcast prend des vacances ». Je ne pensais pas qu’elles seraient aussi longues. Je ne pensais pas non plus qu’il y aurait une suite. Pendant plusieurs mois, j’ai hésité à relancer le podcast.
J’étais même persuadée en fait, il y a encore quelque temps, que je n’allais pas le reprendre. Faute de temps, mais surtout faute d’alignement.
C’est bien ça la problématique que j’ai rencontrée ces dernières semaines, ces derniers mois.
C’est d’être de nouveau alignée avec ce que je suis, avec ce que j’ai envie de faire et avec ce que j’ai envie de partager autour de cette vie d’autrice. La dernière fois que j’ai eu des papillons dans le ventre, que je me sentais pleine d’énergie, déterminée, motivée et que j’étais convaincue de faire ce qui était juste et ce qui me convenait, c’était lorsque j’ai décidé de sortir mon premier livre, au-delà de nos maux, et que j’avais décidé de le faire en un peu plus d’un mois à peine pour qu’il soit prêt pour les fêtes de Noël.
Et ça, c’était en octobre-novembre 2020 puisqu’il est sorti juste avant les fêtes de Noël et qu’il était donc disponible en 2021. Nous sommes en mars 2024, le temps file !
Je me rends compte du nombre de mois, d’années qui se sont écoulées depuis que je me suis lancée dans l’auto-édition. Et donc je n’ai pas réellement ressenti cet engouement, cette énergie depuis cette époque.
Toute l’année 2021, j’avais ces papillons dans le ventre, j’étais motivée, j’avais envie de tout donner et c’est ce que j’ai fait. Le livre était présent en librairie, il était présent sur mon site internet, j’ai fait des salons, j’ai animé des ateliers d’écriture, j’ai participé à des événements pour mettre en avant cet ouvrage et ce que j’avais envie de partager et ce que je suis en tant qu’autrice.
Mais je n’ai pas ressenti ça sur toute l’année 2022, ni réellement pendant toute l’année 2023.
Comment peut-on perdre sa motivation lorsqu’on écrit ?
Il y a plusieurs raisons qui expliquent cela.
Il y a d’abord cet engouement, cette énergie, cet alignement, la sensation d’être ancrée dans ce que je fais qui n’était plus là parce que simplement j’avais repris aussi un CDI en fait en 2022 et je pense que c’est l’une des principales raisons qui ont aussi eu pour action de réduire cet engouement, cet alignement, cette déterminatio. Premièrement, parce que ça me demandait du temps j’étais sur un 45-50 heures par semaine toute l’année 2022 pour faire mes preuves dans cet emploi pour qu’on me garde tout simplement pour valider ma période d’essai.
Donc ça s’est ressenti forcément dans le temps que j’avais à consacrer pour mon activité d’autrice.
J’en avais beaucoup moins et il faut dire aussi que ce CDI était bien éloigné, et il est toujours, de ce qui me fait vibrer, parlons crûment. C’est pas ce qui m’anime au quotidien, même si certaines choses sont intéressantes. Ce qui m’anime au quotidien c’est ce que j’ai envie de faire autour de l’écriture.
Mais comme je n’avais plus de temps pour me consacrer à ça, je n’avais plus non plus le temps pour redéfinir les objectifs que j’avais envie d’atteindre. J’avais moins de temps pour prioriser certaines choses également et ça s’est ressenti tout au long de ce parcours. Et c’est aussi pour ça, je pense, que j’ai délaissé d’abord la newsletter puis tenté de la reprendre, délaissé ensuite le podcast mais je reviens maintenant.
Et je pense que toutes ces choses-là, ce travail, ce déséquilibre entre les deux, c’est aussi ressenti dans ma santé mentale et ma santé physique. Parce que quand on fait quelque chose qui nous prend beaucoup de temps, mais qu’on n’y prend pas forcément autant de plaisir qu’on le souhaiterait, on n’y arrive pas. Quand il y a beaucoup de choses dans cette activité qui nous bloquent, qui sont des freins, qui sont à l’encontre de nos valeurs, alors forcément ça a un impact sur la santé mentale. Parce que ça nous oblige à faire des compromis, des sacrifices à nous adapter quotidiennement et ça crée une charge, tout simplement.
Prendre le temps de se remettre en question
J’ai pris le temps, ça m’a pris beaucoup plus de temps que je le pensais, de travailler sur moi, sur ma santé mentale. J’ai trouvé différentes personnes pour m’accompagner, ça m’a pris aussi du temps parce que je ne trouvais pas les bonnes personnes. C’est compliqué quand on va voir un praticien, qu’on lui dit qu’on a mal, que ce soit dans son corps ou dans son esprit, et qu’on nous répond : « Pourtant vous semblez aller bien.
Vous avez les bons réflexes, vous vous levez tous les matins, vous allez travailler, vous faites ce que vous avez à faire, vous ne vous droguez pas, vous ne buvez pas, vous ne fumez pas, vous n’avez pas d’addiction particulière, visiblement vous allez quand même bien. »
Le fait est que c’est pas parce qu’on ne voit pas une souffrance qu’elle ne se voit pas visuellement, qu’elle ne s’exprime pas par des cris, des larmes, la colère ou peut-être même, par des atteintes à son intégrité que ça veut dire qu’une personne n’est pas en souffrance.
Le fait est que j’ai une addiction, j’ai des TCA comme beaucoup de gens visiblement et surtout je suis dans un moment de ma vie où je suis confrontée à ce que je pensais vouloir être enfant Cela fait partie aussi des choses que j’ai travaillé ces dernières semaines, ces derniers mois.
Revenir à l’origine pour retrouver l’essentiel de son être
J’ai essayé de revenir en arrière, j’ai essayé de me rappeler ce que c’était que de rêver, ce que c’était que de faire les choses sans contraintes financières, sans attentes, sans essayer de répondre à des exigences, à ce qu’on attend de moi. J’ai essayé de me rappeler ce que cette petite fille, ce que Mahuna avait envie de faire enfant, quand elle est arrivée en France, quand elle n’était pas encore exposée au racisme, quand elle ne devait pas se battre pour tout, pour avoir ce qui lui était dû. Je parle en termes d’études en termes de réussite de d’accomplissement de soi.
J’ai essayé de me rappeler ce que c’était que de rêver sans devoir atteindre tous ses objectifs : de faire une classe préparatoire, d’atteindre le sommet de l’éducation, d’être dans l’élite. Ce que c’était de rêver sans se dire il faut absolument que j’occupe un poste à responsabilité, que j’accomplisse une carrière brillante parce que mes parents ont mis de l’argent dans ces études. Parce que j’ai mis de l’investissement, du temps, et de l’énergie dans ses études. Donc j’ai de me rappeler tout ça toutes ces dernières semaines tous ces derniers mois.
Je n’ai pas encore trouvé toutes les réponses, soyons honnêtes, et puis je pense qu’en fait ce sont des questions qu’on a tout au long de sa vie et que les réponses forcément elles évoluent aussi tout au long de sa vie. Mais j’ai un début de réponse. Je pense avoir retrouvé un équilibre et puis surtout j’ai à nouveau des papillons dans le ventre et ça c’est cool. Ce ne sont même pas des papillons à l’heure actuelle ce sont des étoiles.
J’en avais parlé dans une vidéo que j’ai posté sur instagram il y a quelques jours. Je faisais un peu référence à ça parce que j’avais déjà commencé à réfléchir à ce retour du podcast. À ce que je voulais en faire, à ce que j’avais envie de vous partager, aux objectifs que je me suis donnés pour cette année 2024. Des objectifs par rapport à l’écriture, par rapport à ces projets, ces manuscrits, toutes ces idées de romans que j’ai depuis des semaines, des mois, que parfois je débute et que je ne termine pas. C’est parce que je n’étais pas alignée avec ces idées, elles étaient là, mais elles ne tombaient pas au bon moment par rapport à ce que j’avais envie de raconter, par rapport à mes prochains projets d’écriture.
Et tout ça, tous ces nœuds,
J’ai commencé à tirer quelques fils et la conclusion à laquelle je suis arrivée pour l’instant, pour le moment, c’est que rien n’est immuable et que j’ai le droit de changer d’avis, de faire les choses autrement, de vouloir vous partager les choses autrement.
Ce que je constate en tout cas pour l’instant, c’est que j’ai beaucoup plus de facilité à vous partager des choses sur les thématiques qui m’intéressent, sur les sujets qui m’intéressent, à l’instant présent.
Et ces sujets-là se retranscrivent aussi dans les histoires et dans les manuscrits, dans les livres que j’ai envie d’écrire et de vous partager.
Redéfinir ses objectifs, centres d’intérêts et missions pour se retrouver
Donc en ce moment, ce qui m’intéresse, ce qui m’anime, c’est de comprendre un peu quelle est la place des traumas transgénérationnels dans la construction d’un individu. Ce qui m’anime, c’est de comprendre comment est-ce qu’on se reconnecte à son enfant intérieur pour être l’adulte qu’on a envie d’être. Ce qui m’anime, c’est de trouver des mots à mettre sur certains sentiments, sur des émotions, parce que je me suis rendu compte que mon champ lexical est assez limité sur le sujet. Ce qui m’anime, c’est de comprendre comment des personnes ayant grandi en France se construisent sans leur héritage culturel, sans avoir de connexion avec le pays dont elles viennent.
Ce qui m’anime, c’est la question de la maternité. Ce qui m’anime, c’est le rôle de la femme aujourd’hui dans notre société. Je suis préoccupée par les difficultés qu’elle rencontre au quotidien. Par les enjeux qu’elle doit accomplir. Ce qui m’anime c’est la santé mentale. Comment gérer son anxiété ? Comment gérer la dysthymie, qui est une forme de dépression plus légère dont les symptômes sont plus légers.
Ce qui m’anime, c’est comment rester alignée, comment s’ancrer, comment se sentir légitime dans ce qu’on a envie d’être et de partager. Ça fait beaucoup de sujets, on est d’accord. Mais c’est ce qui m’anime aujourd’hui.
S’autoriser à prendre place dans les sujets de société
Et ces sujets se retranscrivent dans les livres que je suis en train d’écrire.
Et comme j’ai envie de vous parler de tout ça, j’ai décidé de revenir dans le podcast parce que c’est le format dans lequel je me sens le plus libre de m’exprimer, qui me prend aussi le moins de temps en termes de construction, parce que le temps est une donnée importante, comme vous l’aurez compris, dans la problématique d’une vie d’autrice, surtout quand on est en auto-édition comme moi pour l’instant.
Donc je reviens sur le podcast, mais comme j’ai quand même envie de donner la possibilité aux personnes qui suivent cette newsletter malgré son rythme irrégulier, j’ai envie de leur donner aussi la possibilité de rester sur un format de lecture. C’est pour ça que j’ai choisi un autre outil qui me permet de faire un peu les deux, qui est Substack, qui me permet à la fois de partager des audios, des podcasts, ce que vous écoutez actuellement, pour les rendre disponibles sur différentes plateformes.
mais qui me permet aussi d’envoyer cet audio sous forme de newsletter si je le souhaite et de permettre aux personnes qui ont envie plutôt de me lire que de m’écouter de le faire.
Bienvenue dans cette version 2.0 du podcast La Voix des Mots.
J’espère que vous êtes toujours là malgré les mois qui ont passé.
J’espère que ce que je vais vous partager va vous plaire, va vous aider aussi surtout.
J’espère que j’arriverai à créer un lien à nouveau avec vous…