Devine qui est de retour ?

Si tu ne me suis pas sur Instagram ou TikTok, le nouveau format de la newsletter va un peu te perturber. Je vais donc prendre quelques lignes pour t’expliquer ce qui a changé. C’est la partie introduction. Si elle ne t’intéresse pas, tu peux directement sauter à la partie deux concernant l’écriture et mon premier solo trip.

Donc, ce qui va changer dans cette newsletter… 

Ici, il n’est plus question de donner des conseils d’écriture, pas de la manière dont je le faisais avant en tout cas. Il n’est plus question non plus de me limiter à te parler de mon actualité. Ici, je vais chercher à créer un lien avec toi en abordant des sujets qui me tiennent à cœur, des thématiques liées parfois à l’écriture et parfois non. Ici, tu pourras suivre également l’avancée de mes projets d’écriture, mes victoires et mes ricochets. Oui, c’est le nouveau nom que j’ai décidé de donner à mes échecs. C’est plus doux, non ? 

Ici, je parlerai de mes expériences (formation, échanges avec d’autres auteurs, rencontres, etc.), les ateliers auxquels je participerai et comment évolue ma relation avec l’écriture. Peut-être y trouveras-tu des outils ou des idées pour écrire si c’est ton activité. 

Ici, je te partagerai mes réflexions les plus personnelles, ou presque. Plus intime et restrictif, je conçois cet espace comme un endroit plus apaisant qu’Instagram ou TikTok. Et je me dis également que si tu es abonné.e, c’est que tu es intéressé.e par ce que je raconte. Donc, c’est le moment de te désabonner si le programme que je viens d’énoncer ne te convient pas. Sans rancune, notre temps est précieux, alors autant que tu l’utilises à bon escient. 

Ici, je parlerai de mes rêves. Je me suis rendue compte que je n’en parle presque pas. Une part de moi trouve le mot tabou, lorsqu’il me concerne. Presque comme quelque chose de délicat qui risquerait de s’effriter si d’aventures je m’autorisais à l’effleurer de mes lèvres. À l’appeler, le nommer. Pourtant, j’ai bien assez souvent lu et entendu qu’il faut manifester ses rêves. J’ai bien assez entendu que certains secrets doivent être gardés… secrets. J’ai bien assez lu et entendu que si un rêve n’est pas fou, si ton entourage ne te dit pas qu’il est fou, c’est que tu ne rêves pas assez grand. Je me moque de savoir à quel degré de folie je dois construire mon rêve. Ma folie n’appartient qu’à moi. Et je crois qu’il est temps de partager certains secrets, comme certains traumas. Avec l’un, comme l’autre, pour seul mantra, de parvenir à vous partager quelque chose d’utile. 

Donc je rêve. J’espère, un jour voir un de mes livres en maison d’édition. J’espère, un jour vivre de ma plume. J’espère un jour, être dans le métro et voir quelqu’un rire, sourire ou pleurer en lisant un de mes livres. Et pour y arriver, ce que j’écris doit t’intéresser. Si si, tu es directement concerné.e. C’est toi, par tes actions le moment venu qui pourra m’aider à atteindre tout ou partie de ces rêves. Alors,si tu restes ici,  je compte et compterai sur toi ☺️.

Pour inaugurer ce nouveau format de newsletter, je souhaitais te parler de la place qu’ont eue la créativité et l’écriture lors de mon premier vrai voyage en solo. 

J’ai décidé de partir en Corée du Sud presque sur un coup de tête. J’avais beaucoup de congés non utilisés, pas de prochaines vacances avant avril 2024 et n’étais pas partie depuis plus d’un an. Mais surtout, j’étais dans une période professionnelle très désagréable qui réduisait ma créativité à zéro. Pas d’envie de dessiner, de peindre et surtout d’écrire. Alors que je sortais de la formation « Devenir écrivain, projet best-seller de Licares » (j’en parlerai dans une autre newsletter), et qu’il fallait donc que j’avance sur le manuscrit d’un roman, eh bien, j’étais totalement bloquée.

Alors, j’ai décidé de partir, seule, 15 jours, découvrir un pays inconnu. Pour faire taire les voix extérieures et tenter de retrouver la mienne. Ce n’était pas un voyage facile, essentiellement parce que je ne parle pas coréen et qu’ils ne parlent presque pas anglais. Mais l’objectif était ailleurs : prendre le temps de m’ouvrir à ce que je voyais. Retranscrire mes émotions dans un cahier. Pour me souvenir, pour écrire par plaisir. Je ne me suis pas imposée de contraintes. J’avais toujours sur moi un petit carnet et un stylo pour noter les mots, les couleurs, les sensations ou les odeurs. J’ai pris le temps de faire des pauses dans mes journées pour être présente à ce que je vivais.

Tu ne le sais peut-être pas, mais lorsque j’ai ouvert mon compte Instagram, les premiers textes que j’ai posés étaient des haïkus. Un style de poésie venue du Japon. Un exercice particulier consistant à écrire des textes courts, respectant une métrique propre à cette forme atypique. J’ai voulu retrouver cela, en voyageant dans ce pays très imprégné par la culture japonaise. Mais, s’il t’arrive un jour d’être bloqué.e, pas besoin de partir loin pour retrouver le goût d’écrire. Il peut suffire de se rendre dans un endroit inconnu et de te laisser porter par ce que tes sens capturent. On sous-estime la puissance créatrice de l’inactivité conjuguée à la simple observation. 

Et mes projets d’écriture dans tout ça ?

Premièrement, en ayant pris l’habitude d’écrire presque tous les jours, j’ai pu conserver ça en revenant de voyage. On m’a toujours dit que l’important c’est d’écrire. C’est mieux lorsqu’on écrit des choses concernant son roman actuel, c’est certain. Mais le processus d’écriture qui m’a conduit à écrire mes deux premiers livres m’a prouvé que dans mon cas, le plus important est d’écrire tout court. Car je sais que directement ou indirectement, ce que j’écris servira à mes manuscrits. 

Deuxièmement, il se trouve que c’est en regardant le comportement des couples coréens et en visitant un temple parmi tous ceux que j’ai découvert que j’ai trouvé le socle sentimental de mon roman en vers libres. 

L’un de mes objectifs à travers ce voyage était d’accueillir mes émotions et de parvenir à y associer des mots. C’est très important ce que je te dis là pour la suite de notre histoire ensemble.

Je crois qu’une histoire est crédible lorsque l’on peut s’identifier aux personnages, à leurs émotions. J’ai donc cherché à capturer toutes les émotions que ce voyage a pu susciter en moi. Surtout celles venant chercher des préoccupations et traumas que j’ai soigneusement mis de côté. On peut se demander comment un simple voyage a la capacité de faire ça. Eh bien, tout dépend de l’intention que l’on met dans ce voyage. 

L’une des émotions qui m’ont surprise est l’envie, suscitée par le comportement des couples coréens. 

Il y a quelque chose de légèrement pudique, très mignon et protecteur dans la manière dont j’ai vu les hommes et femmes coréens interagir avec leur partenaire. Comme si deux enfants vivaient un amour d’adulte, une forme d’énergie différente de ce que j’avais pu voir jusqu’à présent. Cela m’a fait penser aux dramas coréens que j’ai pu voir, à certains Myazaki et à des livres qui ont marqué mon coeur comme “Un jour” de David Nicholls. C’était beau. C’était mystérieux. C’était simple et précieux. Alors oui, je n’avais que mon simple œil d’observatrice et là n’est que mon interprétation. Mais c’est cette interprétation que j’ai envie d’utiliser pour décrire la forme d’amour que je veux pour mon roman en vers libres. Je ne suis pas quelqu’un de particulièrement curieuse. Mais ce voyage nécessitait que je le sois. Et c’est ce qui m’a permis de m’intéresser au monde qui m’entourait. Une manière d’être au monde que je compte bien vivre en France aussi, maintenant que je suis de retour. 

Si tu veux en savoir plus sur mon voyage en Corée, voir quelques images, tu peux aller ici ou encore là. Grâce aux nombreuses photos et vidéos que j’ai prises, je sais que je pourrais à tout moment me replonger dans l’atmosphère de ce voyage. Je pourrai retrouver à travers mes notes aussi les émotions que j’ai pu ressentir. Pour mieux diluer tout ça dans certains de mes projets d’écriture ou pour tout simplement retrouver cet état d’esprit créatif.

Comme tu le vois, cette newsletter est plutôt longue. Je ne sais pas si ce sera le cas de toutes. Ce que je sais, c’est que je te parlerai de ce dont j’ai envie. Sens-toi libre également de me répondre ou non. Par mail ou par MP sur Instagram. J’espère en tout cas t’avoir transmis quelque chose d’utile et fait naître des émotions en toi.

Passe une bonne semaine,

Mahuna

Au programme des prochaines newsletters (l’ordre n’est pas arrêté) :

  • la formation en autoédition de Licares
  • La formation pour écrire un roman de Licares
  • La thématique de mon prochain recueil 
  • La thématique de mon prochain roman en vers libres
  • Comment lire, pour écrire 
  • Écrire grâce au yoga et à la méditation 
  • Le jeûne créatif de l’écrivain 
  • Et d’autres sujets passionnants (selon moi 🙃)